Par une belle soirée d'été, un groupe d'individus s'est rencontré autour d'une bonne bière à la Brasserie 500. La rencontre avait un but très simple: devrait-on poursuivre l'aventure du senior à St-Tite.
Le club senior avait déjà quatre années à son actif, mais les choses n'auguraient pas tellement bien. Le C.A. précédent, après quatre ans de dures labeurs avait décidé de passer le flambeau, le nombre de joueurs retournant avec l'équipe lors de la dernière saison avait été un peu vacillant, et l'équipe, en plus de se trouver de nouveaux joueurs, un nouveau C.A., devait en plus se doter d'un nouveau personnel d'entraîneurs.
Huit mois plus tard, l'équipe senior de St-Tite, maintenant appelée l'Entreprises A.M., se retrouve à la cinquième et ultime rencontre de la finale de la ligue. À une seule petite victoire d'un championnat inespérée. Quelle réussite! Quel exploit!
J'ai eu beaucoup le temps de réfléchir à cette situation ces dernières semaine. En jasant avec beaucoup de membres de la communauté mékinoise, l'enjeu est clair. Nous voulons battre le Cap-de-la-Madeleine, nous voulons gagner le championnat.
En ces deux semaines fertiles en émotions que l'on vient de passer, ce ne serait pas fou de dire que l'"on veut la peau des Barons. Ils n'ont jamais respecté notre organisation, nos chandails. Jacob-Tancrède donne des coups de coude qui passent inaperçus, ils se moquent de nos hommes forts sur les forums, ils nous considère comme de vulgaire campagnards qui ne devraient jamais battre une formation comme la leur" etc...
C'est pas faux. Je ne porte pas les Barons dans mon coeur non plus.
Mais je n'ai pas envie de battre le Cap à tout prix. Ils ne sont pas la raison pourquoi je rêve à un championnat. Je me fiche pas mal d'eux en fait.
Je veux toucher à cette coupe pour nous. Pour le travail colossal que l'on a accompli. Pour les gars fidèles qui portent le chandail de l'Entreprises A.M.
Je veux gagner pour un gars comme Martin Laliberté, notre porteur d'eau. Un jeune homme qui a à coeur l'équipe plus que toutes autre chose.
Je veux gagner pour notre personnel d'entraîneurs, qui pensent, mangent, respirent hockey depuis le début de la saison.
Je veux gagner pour Jos Sigmund, qui se dévoue corps et âme et travaille d'arrache-pied pour que les gars ne manquent de rien.
Je veux gagner pour ce formidable groupe de joueurs qui démontre une camaraderie sans fin. Des vétérans comme Bédard, Délo, Brière, St-Amant et Marchand, aux jeunes comme Bourassa, Castonguay, Fortin, Dupont, Richard et Gélinas.
Je veux gagner pour mon ami et compagnon de hip-hop, Jo Cossette.
Je veux gagner pour mon capitaine Trottier et ses acolytes McDuff et Périgny qui n'abandonnent jamais.
Je veux gagner pour ces défenseurs de caractère, Laramée et Mongrain, des nouveaux joueurs qui sont maintenant ancrés dans notre équipe.
Je veux gagner pour Phil Lecours, qui s'est tenu comme un roc pendant la saison, et qui doit maintenant jouer un rôle ingrat, mais qu'il remplit à merveille.
Je veux gagner pour ces guerriers Pascal L et Doum B, des colosses qui feraient tout pour leur équipe.
Je veux gagner pour tous ces joueurs qui attendent leur tour patiemment, les Quessy et mes deux frères, Co et Tin Trudel. Des guerriers, eux aussi.
Je veux gagner pour Pascal Périgny, qui s'est roulé les manches cette été et a peut-être sauvé le club par son travail de DG.
Je veux gagner pour mes partenaires dans le C.A. Un super groupe de personnes qui font maintenant partie de mes amis, pour longtemps. Mon vice-président, Gilles Veillette, un passionné. Mon trésorier, Guy Trépanier, un baloney comme on les aime. Dan Brunelle et Nath Rémillard, des gens de famille qui ont su retransmettre ces valeurs à notre organisation. Sans compter nos fidèles collaborateurs: JF Damphousse, JF Trépanier et sa famille, PL Crête, Serge Trépanier et ses feuillets, la sécurité, nos charmantes vendeuse de moitié-moitié, de billets et de bières!
Je veux gagner pour mon ami Michaël Allaire et à tous les autres commanditaires, qui ont cru en nous cet été et qui nous ont accompagné dans cette aventure incroyable.
Je veux gagner pour tous ces partisans, ces foules sans cesse grandissantes, qui nous épaulent toujours. Nous sommes une petite ville, mais on se tient les coudes serrés.
Je veux gagner.
Pour tout ça.
Vendredi soir 20h30, à Jean-Guy-Talbot, savez-vous ce que je veux faire?
Je veux gagner.
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